Lettre du pasteur février 2024
« Il est écrit… »
Sur le Roc de la Parole !
Cela ne vous a certainement pas échappé que lorsqu’il est tenté par le diable dans le désert, Jésus riposte à chacune des salves de l’ennemi de nos âmes, en citant les Saintes Écritures. Vous avez sans doute aussi noté que lors de cet affrontement, Jésus n’est pas le seul à faire usage de la Parole. En effet, le diable n’hésite pas, avec un certain aplomb, à appâter Jésus, en lui disant, « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : Il donnera à ses anges des ordres à ton sujet, et ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » (Matthieu 4. 6). Que Jésus utilise la Parole pour se défendre et contre-attaquer, c’est dans l’ordre des choses. Mais que le diable en fasse usage pour parvenir à ses fins ; voilà qui est étonnant. Aussi cette parole qui est la vérité, devient mensonge dans la bouche qui diable qui veut lui faire dire ce qu’elle ne dit pas. Ce paradoxe ne doit pas nous surprendre outre mesure. Pierre par exemple, nous met en garde contre des gens ignorants et mal affermis qui tordent le sens de certains passages des Écritures. Mais ce n’est pas notre propos.
« Il est écrit » ou « Dieu lui-même a dit »
Si nous pouvions saisir ces paroles par la foi, nous saurions que nous tenons une arme invincible, capable de trancher n’importe quel doute et de percer toute crainte. Face aux détresses de la vie, les angoisses de la mort ou les pièges de la tentation, nous pouvons nous abriter derrière ce rempart de «Il est écrit ». La Parole renferme nécessairement une promesse qui s’applique exactement à notre situation, dont nous pouvons nous saisir tels Chrétien et Espérance dans le Voyage du Pèlerin de John Bunyan. En effet, les deux amis s’étaient retrouvés prisonniers dans le château du Doute du géant Désespoir et de sa femme Incrédulité. Après plusieurs jours de découragement dans le cachot du château du Doute, Chrétien retrouve son bon sens :
« Que je suis insensé de demeurer couché dans cette fosse puante, au lieu de me mettre en liberté ! N’ai-je pas en mon sein une clé nommée Promesse qui doit ouvrir sûrement toutes les serrures de ce château du Doute ? » Il se hâte alors de sortir cette clé et commence par l’essayer à la porte de la prison. La chose réussit parfaitement… Ils arrivent ensuite à une porte de fer qui donne sur la basse-cour du château qu’ils ouvrent également sans peine par le moyen de cette clé. Ils trouvent après une autre porte de fer qui était très difficile à ouvrir. Mais la clé Promesse l’ouvre avec la même facilité. Ils ont pu ainsi s’enfuir et reprendre leur route. Il faut donc que notre mémoire devienne comme un entrepôt des Saintes Écritures, afin de pouvoir, au moment opportun, répondre comme Jésus, « Il est écrit. » Nous aimons citer les grands hommes de ce monde, les auteurs célèbres, des théologiens reconnus, combien plus notre connaissance de la Parole de Dieu devrait-elle être plus profonde, afin de pouvoir la citer aisément lorsque la situation le demande. Il ne s’agit cependant pas de lire la Bible comme pour y chercher une information utile. Il ne s’agit pas de la considérer comme un sac à provisions, qui contient des informations sur le baptême, le mariage, l’anxiété, la conversion, les anniversaires… Il ne s’agit pas de la lire pour en tirer un quelconque profit, comme pour trouver la formule qui nous fera nous sentir mieux dans ce monde difficile et améliorer notre vie. Ce qu’il nous faut saisir, c’est la grande valeur et l’importance de sonder les Écritures afin d’élargir notre capacité d’écoute de Dieu qui se révèle dans sa Parole. En lisant la Bible, nous devons nous dire, « Je suis en train d’écouter une voix, celle de Dieu et je répondrai dans l’obéissance et la foi. »
Avec mes meilleures pensées fraternelles,
Raymond Ruffe
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