Lettre du pasteur – décembre 2021 Si le Christ n’était pas venu… Il y a quelques années, une carte de Noël a été publiée sous le titre « Si le Christ n’était pas venu… ». Elle raconte le rêve d’un pasteur, un rêve décrivant un monde dans lequel Jésus ne serait jamais venu. Il sort de chez lui, il parcourt les rues et il ne voit aucune église pointant son clocher vers le ciel. De retour à sa maison, il regarde dans sa bibliothèque et s’aperçoit que tous les livres sur Jésus ont disparu. Il va ensuite rendre visite à un ami dont la mère est sur le point de mourir. Il ouvre sa Bible et ne trouve aucune parole de l’Évangile, aucune promesse d’espoir et de salut. Deux jours après il se retrouve face au cercueil pour diriger l’office religieux, mais il n’a aucun message de réconfort, aucune parole parlant de la glorieuse résurrection. Il n’y a aucune mention d’une demeure éternelle dans les cieux, attendant feu la mère de son ami. Il n’y a que la poussière rendue à la poussière. Mais il y a bien eu une crèche. Qu’importe que le Christ ne soit pas né le 25 décembre ! Qu’importe qu’il ne soit pas né en l’an 0, mais plutôt entre – 5 et – 7 avant lui-même ! Qu’importe si pour les historiens il n’y ait pas d’an zéro qui tienne ! Qu’importe qu’on ne sache pas non plus si l’Église de la Nativité que visitent chaque année les pèlerins à Bethléem, est située au bon endroit ! Qu’importe si pour certains historiens, Jésus est né à Nazareth, en Galilée, dans la maison de Joseph ! Si les débats autour de ces questions peuvent être intéressants et stimulants d’un point de vue intellectuel, savoir où, quand et comment n’est pas le plus important. Il nous suffit de savoir que le Christ est venu et pourquoi il est venu. « Quand  le  moment  fixé  est  arrivé,  Dieu  a  envoyé  son  Fils  :  né  d’une  femme,  il  a  vécu  sous  la  loi juive, afin de délivrer les personnes qui étaient soumises à la Loi, et de nous permettre ainsi de devenir enfants adoptifs de Dieu. » (Galates 4. 4-5) Le  Christ  né  d’une  femme  et  sous  la  loi  a  ainsi  partagé  notre  humanité.  Il  a  été,  pour  reprendre  les expressions des versets précédents, enfermé (Galates 3. 23), soumis à un surveillant, à des tuteurs et à des intendants (Galates 4. 2), et aux éléments de ce monde. Il a partagé l’esclavage de l’humanité pour lui apporter la libération et nous permettre de devenir enfants de Dieu. Alors comprenons bien que si le Christ n’était pas venu, Dieu nous serait étranger (Jean 1. 18). Si le Christ n’était pas venu, nos péchés ne seraient pas pardonnés (Actes 2. 38) et nos prières ne seraient pas exaucées (Jean 14. 14). Si le Christ n’était pas venu, nous n’aurions pas l’assurance qu’il reviendrait une […]